lundi 24 mai 2010

Le coin du bouquin

Comme toujours, j'ai dénichée de merveilleux bouquins...

1. La ballade de la dépendance Sexuel

2. Helmut Newton - Gun for Hire

3. Araki Mythologie

4. Surréalisme


Rédaction - Découverte d'exposition

Voici la rédaction remise dans le cadre du cours histoire de l'art II, à propos d'une analyse d'exposition et son appréciation. Je connaissais déjà l'usine 106U, mais je désirais faire connaitre à mon corps enseignant une galerie alternative.


Inusitée, singulière, déroutante telle est la galerie : '' L'usine 106 U ''. Plus qu'une galerie d'art, L'usine 106U collabore avec une multitude d'artistes, locaux et internationaux. Située à Montréal, dans le quartier latin, vous y trouverez une sélection d'œuvres plus éclectiques les unes des autres. À l'origine de cette galerie, un collectif d'artistes internationaux soit : '' Sans Issus, d'où le nom actuel 106U''. Ce collectif, employait un procédé narratif-figuratif, donc nul besoin de traduction. Cela simplifiait la production et la collaboration des artistes internationaux. Pour chaque numéro impair, le volume était produit sous forme d'objet livre. Une multitude de couvertures aussi diverses qu'inusité y ont vu le jour. Fourrure, résine, cuir et bien d'autres ont été employés.

C'est un inclassable qui ne trouvait pas sa place dans les centres d'arts subventionnés et les galeries commerciales. Sa solution, réunir une cinquantaine d'artistes en tous genres qui paient 50 $ chacun pour exposer avec lui pendant un mois. Les artistes exposés ne sont donc jamais les mêmes, malgré la permanence de certains. Les profits des ventes obtenus sont remis aux artistes dans une proportion de 90 %.

« Je trouvais qu'on était nombreux à vouloir exposer sans pouvoir trouver de galerie. Les centres d'artistes sont des centres de diffusion, leur mission n'est pas de vendre, ce qui encourage l'art d'installations. Nous, on fabrique des objets et on veut les vendre.»

Et vous vendez ?

« Oui. Parce que nos prix sont très abordables.» Éric Braün – Propriétaire

Être figuratif, est donc le premier point commun à tous les artistes exposés à L'usine. Dans l'exposition du mois de mars, sous l'intituler : Hygiène. Nous pouvions faire la rencontre visuel, de ces cinquante artistes suivant : '' Mark Prent, Éric Braün, Adeline Lamarre, Xavier Landry, Mimi Traillette, Yves Milet-Desfougères, Daniel Erban, Sweet Grognasse, Majka Kwiatowska, Scott Ferry, Dominique Cantin, Winkiy, Fabesko, Florent Veilleux, Jean-François Labelle, Margotella, Chany Pilote, Éveline Desrosiers, Ginette Bouchard, Christian Boulais, Celia Marais, Ashely West, Alexandra Cuellar, Xavier Van der Meerschen, Cado, Sylvain Béland, Priscille Nolet, Matt Reichmann, Elisa C.Rossow et O_O.''

Le fil conducteur de l'usine est sans contredit, l'art figuratif, la nouvelle figuration ou encore l'art figuratif hors norme. Se sont ces qualificatifs qui décrivent le mieux les exposants. Parmi les œuvres exposés, nous pouvons également constater certains autres courants, tel le pop-art, l'art naïf, le symbolisme et bien sûr l'expressionnisme. L'intitulé de l'exposition est bien souvent à prétexte, car les thématiques changent selon les saisons et les événements. Notons bien par contre, la présence marquante et récurrente, des thèmes suivants : l'érotisme, la décadence, l'horreur (gore), la politique sans oublier le sexe et tous ces dérivés (fétiche, prostitution, etc.).

Les œuvres majeurs de cette exposition, sont celle de Mark Prent et de Scott Ferry. Mark Prent, verse dans l'art contemporain qui fait dans l'horreur. Il est spécialisé en sculpture et en moulage de toutes sortes. Mais, il adore principalement moulé l'anatomie humaine, particulièrement la sienne. Son œuvre ''Bait'', n'en fait pas exception. C'est une sculpture en résine, mouler principalement à partir : de peau de serpents, de vieux meubles antiques, de boîtes crâniennes humaines et de son anatomie personnelle. D'autres éléments (corsets, fils de métal), ont été ajoutés pour terminer le moulage.

L'univers de Scott Ferry, est un brin coloré, un brin naïf. Des œuvres, très lumineuses ou l'on ressent une certaine innocence de l'enfance. Mais ceci, n'est qu'une impression, car lorsque l'on porte plus attention aux scènes démontrées. Nous percevons alors toute l'ironie, de ce cauchemar digne du pays des merveilles. Il utilise principalement, les encres, l'aquarelle, les feutres ainsi que la peinture acrylique.

L'Usine 106U est littéralement bourrée d'œuvres qui sont placées les unes au-dessus des autres depuis le plancher jusqu'au plafond. Vous en trouverez également dans les cabinets ! Il y en a partout sur les étagères ou suspendues dans les airs. La vitrine est également joliment embourbée, têtes de poupées, peluches, disques et autres éléments inusités y sont visibles. Faute d'espace, tout l'environnement disponible est mis à profit.

En guise de fiche descriptive, vous n'aurez que sous les yeux un simple carton mentionnant le titre de l'œuvre, le nom de son auteur et le prix. Pour connaître la démarche de l'artiste, adressez-vous plutôt au propriétaire. Sur un ton convivial, une mine de renseignements et de détails croustillants vous seront fournis.

Le but même étant de vendre les productions des artistes exposants. Il va de soit que vous retrouverez une multitude d'objets en vente. De la carte postale à 1 $ à la sculpture en résine pour laquelle on demande 17 000 $. Vous trouverez de tout pour tous les goûts : du dessin, de la peinture, de la bandes dessinée, des livres, des calendriers, des cartes postales, des t-shirt, des peluches, des chaises, des bijoux, des affiches, des sculptures sans oublier les DVD et autres supports médiatiques.

Si l'inusitée, la singularité et la déroute vous intéresse, L'usine 106U est tout à fait désignée. Vous y retrouverez une ambiance conviviale et des gens charmants ! Découvrir des artistes de chez nous mais d'aussi d'ailleurs, est en soi un réel bonheur. Le fait également de pouvoir acquérir des œuvres originales, n'est pas sans intérêt ! Retenez qu'il vous est possible de vous y faire exposer. Pour cela, rien de plus simple, prenez contacte avec le propriétaire.

J'ai adorée cette exposition, car il y a toujours quelque chose de surprenant à y découvrir.
L'accessibilité des œuvres donne un tout autre aspect à la galerie. Le contact privilégier du propriétaire et des artistes exposants est vraiment des plus intéressants. Lors de ma dernière visite, j'ai pu y croiser Scott Ferry. Le dialogue y est facile et très animé. L'intérêt pour la relève y est fort démontré ! Tous ces facteurs, sont pour moi garant d'une fascination totale pour cette galerie inusitée.

*Si vous désirez la visitée, voici son emplacement : 160 Roy Est, Montréal.



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Mise à jour - Exposé final !!!

Mise à jour, question de faire vivre ce blog...
Comme j'ai obtenue une excellente note, pour mon exposé final 96%
(D'histoire de l'art II)

Je me permet de vous mettre le compte rendu de ce dernier. Noter que cet exposé fut un travail d'équipe et je remercie Cédric Vadnais et Marilyn Gravel, pour leur excellent travail.
Je vous soumet donc ma partie, le sujet portait sur le courant artistique de la photographie contemporaine. Nous avons fait l'analyse de l'oeuvre de Nan Goldin,
soit : klara and edda belly-dancing.


*N'oublier qu'il manque la partit d'analyse formel de l'oeuvre et son idendification, de plus que la biographie de l'auteur et ses influences.*

Cela fait environ une trentaine d'année que la pratique de la photographie s'est rapprochée du milieu des arts plastiques. Tellement, qu'elle est devenu l'un des domaines ou sont abordées les problématique artistiques les plus pertinentes de notre société actuelle.

Qu'est ce qui a fait en sorte, que la photographie aborde ces problématiques ? C'est fort probablement l'influence de son époque.

Pour vous situez, on se remet en 1998 (j'ai exactement 11 ans) qu'est ce qui à marqué cette génération là à cette période ?

Plus précisément vers, 1995, qu'apparaît là technologie '' internet'' accessible désormais, au grand public. Suite à sa, c’est toute une accélération des mass médias qui va s'ensuivre.

L'évolution des moyens techniques, comme l'apparition de la photographie numérique. Les débuts date de 1991, avec un réflex argentique pour qui l'on créer un boitier numérique (le Nikon F3) appareil pro - Niveau grand publique on attend vers 1994, chez Apple pour le premier numérique couleur (Quicktake 0.3 méga pixel)

Bien sur, les ordinateurs suivent, on développe des plateformes de travaille alternatives, - comme le logiciel : Photoshop. Développer, en 1987, ce programme ce veux un remplacement de la chambre noir pour la retouche photo. On pense aux termes -Dodging, burning, red mask, solarize, polarize, blur gaussian (flou gaussien)... et bien plus encore.

Les communications sont facilitées, l'accessibilité à l'information également. On songe à la peur du Bug de l'an 2000, on constate le début de la désinformation massive. Toujours par ce milieu qu'est internet, on constate aussi une expansion des scènes alternatives. Que sa soit au niveau de la scène Fétish, burlesque, la cause de la prostitution (on songe à la Stella à Montréal)

La photographie contemporaine se distingue de la pratique de la photographie classique par de nombreux aspect.

Premièrement, elle est considérée comme un outil conceptuel, plutôt que technique.

On constate cette façon de pensée, chez Bernd et Hilla Becher. Très souvent apparentés à l'art conceptuel. Ils utilisent une technique traditionnelle, ou ils photographient de manière méthodique, des bâtiments industriels. On sent de leurs œuvres, une approche esthétique et documentaire. Ils ont influencés grandement toute une génération d'artistes (À Düsseldorf) par les classes photographiques qu'ils ont fondés.

Les hauts-fourneaux - appartiennent à une série intitulées : Typologies des monuments industriels. Série développée sur une période de 30 ans.

Ils ont photographiés des bâtiments industriels : châteaux d'eau, tours de refroidissement, puits de mine, silos et hauts-fourneaux.

Technique invariable et rigoureuse, ils procèdent en plaçant le bâtiment ou la structure photographiée au centre de l'image. Ils désirent l'isolé autant que possible de son environnement en bannissant du cliché toutes sources de distractions. (Individus, nuages, fumée)

De ces images, ils démontrent que l'intention esthétique, précède le projet documentaire.
Bernd Becher, ouvre la première classe de photographie artistique en 1976 qu'il dirige jusqu'en 1996 à (Düsseldorf)

Ces deux artistes s'inscrivent à la fois dans l'histoire de la photographie documentaire des années 20 et l'art conceptuel des années 70. La reconnaissance tardive de ces deux artistes, est du à la tension entre la recherche formelle et les préoccupations documentaires.

Cindy Sherman, quant à elle, expérimente les effets de la multiplication des images (du aux mass media), et s'interroge de leur effets sur notre interprétation du réel et sur nos comportements.

Untitled #141, Fait partie d'une série soi Fairy Tales, réalisée pour le magazine américain, Vanity Fair.

Les déguisements qu'elle choisit ne fait pas référence à des personnages ou des histoires en particulier. C'est plutôt des figures génériques, comme si elle cherchait une équivalence à la culture populaire du passé. Songeons au carnaval, ou à la commedia dell'arte (comédie de la renaissance, critique social de la société)

La culture populaire d'aujourd'hui est principalement véhiculée par les mass média. Cindy Sherman, explore cette culture, elle explore le catalogue des clichés qui façonnent notre identité. Mais retenons que celle qui lui tient le plus à coeur est l'identité féminine.

Vers 1975, elle vit une initiation à l'art conceptuel, c'est à partir de là qu'elle commence à pratiquer une photographie qui privélgie la réflexion sur l'image.

Pour d'autre artiste, c'est le cas de Sophie Calle, elle revendique le fait d'ignorer les subtilités des manipulations techniques. Car l'essentiel de son travail est ailleurs. La photographie n'est qu'un élément visuel de leur projet.

''Elle fut marquée par la description qu'un aveugle fait du miroir dans la : Lettre sur les Aveugles de Diderot.

'' Voici la description : Une machine, me répondit-il, qui met les choses en relief loin d'elles-mêmes, si elles se trouvent placées convenablement par rapport à elle. C'est comme ma main, qu'il ne faut pas que je pose à côté d'un objet pour le sentir.''

Suite à cela, elle décide d'interroger des non-voyants de naissance sur l'image qu'ils se font de la beauté. Elle recueille 18 témoignages, qu'elle photographie en N&B. À chaque réponse fournie, elle accompagne cette réponse d'une photographie couleur.

Majoritairement, les non-voyants proposent une image de la beauté, par contre leurs réponse sont assombris par celui qui déclare : ''le beau, j'en ai fait mon deuil.'' - L'image de la beauté, perd alors toute consistance.

C'est ce qui est ''violent'' dans le travail de Sophie Calle. Elle exhibe l'image de personne qui ignore leur propre apparence. Elle pose la question de l'identité à son paroxysme.

‘‘Les modèles sont soumis à une image qu'ils ne contrôlent pas, puisqu'ils l'ignorent.''

Par cette œuvre, elle rejoint par ces réflexions, les préoccupations d'une autre artiste, Nan goldin, dont l'ensemble du travail révèle que l'on n'existe que par les relations distinctes que nous avons.

Le dédain encouru pour la technique et le métier se manifeste aussi par l'utilisation d'Appareil autofocus. Mais surtout, de la pellicule couleur qui fait ''grand public''. C'est de cette manière, que certains photographes utilisent le modèle de l'album de famille. Pour effectuer une narration, ils multiplient les clichés souvent intimes ou autobiographique... Tel est le cas de Nan Goldin.

Noter, que la photographie couleur peut également être utilisée pour ses qualités plastiques. Elle se permet de jouer avec les composantes de l'image comme dans une œuvre picturale.
Un bon nombre de photographe ont utilisée ce médium pour la conception d'images autonomes. De la même façon que les peintres se servent des couleurs pour réaliser leur tableau.

C'est le cas de Jeff Wall, car il conçoit que la photographie est un moyen, pour créer des images, qui s'inscrivent dans notre monde moderne (sans anachronisme). Cette conception est également pour lui le prolongement de la problématique picturale.

Dans Picture for Women, (qui est lune de ces premières œuvres). Le titre fait allusion, au contexte du militantisme féministe des années 70. Ainsi qu'aux théories de la différence entre homme et femme. Plus précisément, c’est thèmes sont ceux de la séduction et du croisement des regards (Il fait référence à un tableau de Manet, Un bar aux folies bergères)

''Manet, en réalisant sa toile à la fin du XIXe (19e), inventait une nouvelle construction de l'espace (ou l'illusionnisme propre à la création picturale était démultiplié)

Wall, prolongera cette recherche, en l'appliquant à la photographie. Comme il la fait également avec ''le conteur, 1986'' - ou il cite une œuvre majeure de Manet (Le déjeuner sur l'herbe).

Ses photographies font souvent référence à des toiles célèbres de Manet, mais également de Delacroix, Géricault, Watteau.

Il fait un tirage sur un papier transparent de grand format, puis ils posent sur un tissu blanc pour accentuer la luminosité, ensuite il les place dans un caisson à éclairage électrique.

Cette méthode, procure à son travail un ''caractère spectaculaire''. Selon lui, il redonne à la photographie, la prestance et le ''rayonnement'' que la peinture à perdus. De cette façon, la photographie lui fournit un moyen d'être ''le peintre de la vie moderne'' en citant Baudelaire.

Pour Jean-Marc Bustamante, il préfère produire des tableaux photographiques. Soi l'équivalence de la peinture avec l'outil photographique. Il recherche à faire des photographies qui proposent des représentations plutôt que des reproductions.

Il évite tout effet de dramatisation, en travaillant notamment quand le soleil est au zénith. Ce qui permet à l'artiste de gommer la matérialité des objets. C'est comme si le paysages étaient déjà aussi mince que du papier.

Contrairement à un regard mobile, qui se fixe sur des objets précis. Le regard que Bustamante nous soumets, enregistre sans la hiérarchiser la totalité des éléments qui se donne à lui. Il nomme d'ailleurs cela comme des instantanés lents, car il n'y aucune manipulation de l'image, ni des lieux. Lents car contrairement au instantanés, Bustamante, prends le temps de la contemplation et ne vise aucun événement.

Nous retenons alors trois grandes orientations qui marquent la pratique de la photographie contemporaine :

Celle du document (Qui contrarie ou qui sublime la réalité)
Celle de la narration (Qui se rapproche du cinéma) - On songe à
Nan Goldin
Celle de la tradition picturale qui donne à voir des tableaux

Notons également les :

Liens en continuités : Romantisme (Delacroix, Géricault, Watteau)
Liens en opposition : Néoclassicisme (Rupture académique)

C'est le paradoxe de la photographie contemporaine, certains sont en continuité avec leur passé, d'autre sont en complète rupture académique.

Ce qui rattache l'œuvre de Nan goldin, à son courant, est justement cette technique de narration qu'elle emploi. Songeons à ''ballad of sexuel depency'' qui est clairement une narration biographique. De plus, le médium employé '' le c-print'' est typique, de la photographie.

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